Une ordonnance finale d’expulsion signifie que toutes les voies de recours légales ont été épuisées, mais cela ne signifie pas une expulsion automatique. Plusieurs facteurs entrent en jeu. Par exemple, les migrants peuvent encore solliciter l’asile ou une suspension d’expulsion.
Par ailleurs, l’ICE dépend des gouvernements étrangers pour délivrer les documents de voyage. Certains refusent de coopérer, retardant ainsi le processus. Les expulsions ciblent en priorité les personnes présentant un risque pour la sécurité publique. De plus, leur organisation dépend des accords diplomatiques et des vols disponibles. En somme, même si des Malgaches figurent sur la liste des expulsables, leur expulsion immédiate est peu probable.
Pour information, la presse internationale s’est fait l’écho du fait que le nouveau Président américain Donald Trump a promis la plus vaste campagne d’expulsions de l’histoire américaine, en ciblant en priorité le Brésil, le Guatemala et la Colombie. Ces expulsions ont provoqué des tensions diplomatiques, notamment avec le Brésil qui a dénoncé le traitement dégradant de ses ressortissants. La Colombie a même refusé l’atterrissage de vols militaires américains, ce qui a entraîné une riposte de Trump sous forme de nouvelles taxes douanières annoncées le 26 janvier 2025.
Néanmoins, il sied donc de souligner que si l’administration Trump intensifie les expulsions, les Malgaches concernés ne sont ni prioritaires ni menacés d’un retour forcé imminent. Pour l’instant, il s’agirait surtout de statistiques administratives, bien loin d’une vague d’expulsions immédiate.
La Rédaction